Cette illustration de Yara montre comment, grâce au blog d'Ana, l'armoire de notre salle de bain s'est métamorphosée presque du jour au lendemain. |
compris qu’elles nous observent déjà à la loupe.
Il y a quelques jours, ma femme, Yara a découvert le
blog d’Ana, le « blog beauté et blabla 100% végétarien », que je vous
recommande. Elle était déjà bien informée des tests sur les animaux, mais après
avoir lu la liste des produits à risques, parabènes ou phénoxyéthanols par
exemple, elle a passé au crible nos produits d’hygiène beauté et, à l’exception
de mon vieux savon brésilien Phebo à base d’essence de Pau Rosa, d’extraits de
santal, de clou de girofle et de cannelle de Madagascar, tous ont fini à la
poubelle.
Moyennant 100 euros, nous avons rénové les produits de
toute la famille (nous sommes trois, dont un enfant en bas âge). Adieu aux grands méchants looks de la
cosmétique, bonjour à des marques plus amènes avec l’environnement, les animaux
et notre santé. Presque du jour au lendemain. Pourquoi je vous raconte ça ?
Parce que ce premier chapitre de « Comment je suis devenu vegan » illustre
à quel point nous végétariens et vegan sommes, sans le savoir, à l’avant-garde
de la consommation.
Vous pensez que je cherche à nous faire mousser ? Ecoutez
ce que dit Raphaël Palti, spécialiste du retail
et PDG et fondateur d’Altavia, dans une récente interview au magazine LSA sur
l’évolution des tendances de consommation : « demain, les clients
auront pris le pouvoir car ils auront les moyens d’exprimer eux-mêmes leurs
envies. Les distributeurs et donc les industriels n’auront donc plus qu’à
s’exécuter. Pour eux, l’enjeu vital sera de répondre au très niveau d’exigence
imposé par les clients ».
Or existe-t-il
consommateur plus exigeant -en qualité, pas en quantité-, que l’homo economicus
végétarien ou vegan ? Super informé, méfiant par nature, infidèle par
nécessité, récriminateur, doté de grandes tentacules digitales au travers de
blogs ou de forums, c’est le cauchemar de tout bon directeur du marketing et la
préfiguration d’un client qui, comme le dit Raphaël Palti, va devenir « le
vrai boss ».
Bref, grâce à l’avènement de la toile, le consommateur mouton de Panurge va passer
aux oubliettes. Ceci étant, sous-estimer la volonté des marques et des
enseignes de continuer à tirer les fils à notre insu serait une erreur. Je
soupçonne même certaines d’entre elles d’avoir déjà compris ce que sous-tend,
en termes de comportements d’achat, l’essor du végétarisme et du veganisme et
de nous espionner par la petite lucarne de nos blogs. Comme si, précurseurs,
nous étions déjà un peu cobayes. Mais bon, ce sont sans doute les parabènes et
les phénoxyéthanols qui m’ont rendu parano…
Note: pour voir le blog d'Ana, cliquez ici.
Note: pour voir le blog d'Ana, cliquez ici.
6 commentaires:
Oh la la c'est trop d'honneur. Je suis très touchée par cet article qui parle de mon modeste blog dans lequel je mets tant de temps et de passion. :-) Merci mille fois pour cet hommage. Je ne sais pas si vous connaissez le livre La Vérité sur les Cosmétiques de Rita Stiens. C'est un livre très utile pour comprendre la composition des cosmétiques, et découvrir ce qui est d'origine animale notamment. :) Encore merci merci merci et à bientôt.
Mon blog aussi est modeste, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières :-) Merci pour l'indication du livre La Vérité sur les Cosmétiques et à bientôt, Ana.
Bravo et merci à tous les deux! :)
De nada, à bientôt :-)
la seule chose qui me fait tiquer sur l'article est d'avoir jeté tous les autres produits à la poubelle...
on me refile souvent des produits que je n'utiliserai pas au vu de leurs compos, mais je préfère les donner aux copines "qui s'en foutent tant qu'elles ont des produits à se mettre partout" plutôt que de les jeter...
et puis, faire par soi même est plutôt une bonne alternative aussi ;)
bonne journée !
Bonsoir, c'est vrai, je n'ai pas pensé au recyclage des produits, mais je n'ai pas non plus rempli les corbeilles de flacons pleins :-)
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