vendredi 1 février 2013

Végéclic, le bon déclic vegan

Franco-allemande, Géraldine s'approvisionne à une échelle européenne et vend sur son site des produits qui, en France, ne sont pas trouvables ailleurs.

De Buffalo Grill à Végéclic ? Dans cette interview, Géraldine Starke, fondatrice de Végéclic, nous raconte comment elle est passée d’un poste d’employée dans une chaîne de restaurants de viandes grillées à son activité d’entrepreneuse dans le monde vegan.


Peux-tu nous parler de toi pour commencer ?
Géraldine Starke : J’ai vingt-cinq ans et suis titulaire d’un BTS en hôtellerie restauration. Après trois ans d’études et deux ans de travail, dont une bonne partie chez Buffalo Grill, je suis ressortie de ce milieu dégoûtée et végétarienne puis, très vite, vegan. J’ai toujours été très impliquée dans la cause animale et j’ai depuis deux ans ma propre association, l’Association des Etres Vivants Libres, qui lutte pour la reconnaissance de droits pour les animaux. Professionnellement, je voulais faire quelque chose en accord avec mes convictions, d’où le lancement de Végéclic en mars 2012.

Pourquoi une boutique en ligne ?

G.S : J’habite à la campagne, près d’Angers, et une boutique physique était exclue. Les choses ont évolué vite, mais à l’époque, il y avait encore très peu de boutiques vegan en ligne, surtout comparé aux pays voisins. Comme je suis à moitié Allemande, j’ai voulu en profiter pour dénicher là-bas de petits producteurs et vendre leurs produits en France. A part quelques produits cultes et indispensables à mes clients, les références de Végéclic sont introuvables ailleurs et toujours assez bon marché, car je veux être accessible. Je continue d’élargir l’approvisionnement à d’autre pays.
J’ai pris mes renseignements, si je puis dire, et noté que beaucoup de clients faisaient l’éloge de ton service. Comment t'y prends-tu ?
G.S :  La restauration m’a au moins apporté l’expérience du contact avec la clientèle, quelque chose que je soigne beaucoup. Je tiens à être à l’écoute des demandes et disponible pour répondre aux coups de téléphone ou aux mails. Les gens doivent savoir qu’il y a une personne derrière ce site, que ce n’est pas seulement une entreprise. C’est pourquoi, par exemple, mon site comporte une partie commentaires et des liens où je tente de référencer un maximum de pages sur le véganisme et sur la cause animale. J’ai aussi un blog et suis très présente sur les réseaux sociaux.

Avec combien de références travailles-tu et comment se répartissent tes ventes ? 
G.S : 150 références réparties en 10 catégories : épicerie, sucrerie, animaux, entretien, cosmétique, bébé, sans gluten et bio. L’alimentaire, avec le simili carné et les faux-mages, entre autres, est la catégorie la plus vendue, suivie par les aliments pour animaux. Mais l’assortiment est en constante évolution, ce n’est pas du tout figé. Je vais ainsi étoffer la partie cosmétique et introduire les chaussures avec, pour commencer la marque Bourgeois Bohême. C’est une marque anglaise qui me plaît : engagée, avec un bon produit et des prix beaucoup plus raisonnables que les autres chaussures vegan, entre 30 et 40 euros. Le panier moyen, sur Végéclic, est de 28 euros.
Tu sembles quelqu’un de décidé ?

G.S : Oui, quand j’ai une idée en tête, je fais tout pour la réaliser. En ce moment, avec mon compagnon, qui est informaticien et m’a beaucoup aidé dans ce projet, nous préparons le lancement d’une deuxième version du site, au design beaucoup plus innovateur. Le nombre de commandes reste modeste, mais elles augmentent et j’ai des retours très positifs, ce qui prouve que Végéclic est sur la bonne voie. Par ailleurs, je participe à de nombreux événements, principalement avec l’association « Veg’en Scène » où j’ai un stand et m’occupe de la restauration, ce qui me permet d’agir pour la bonne cause en rencontrant beaucoup de gens.
Que penses-tu de l’évolution de l’offre de produits vegan en France ?
G. S : Nous manquons cruellement de producteurs vegan, avis aux intéressés ! Je me fournis auprès de quelques entreprises françaises (pour les petits pots pour bébés, par exemple), mais ils ne font pas que ça, malheureusement. Comme la demande augmente, les entreprises paraissent un peu plus réceptives, mais la l’évolution est trop lente et c’est maintenant que les consommateurs doivent peser dans la balance et faire connaître leurs envies pour que les producteurs s’adaptent. La France reste un pays très en retard, trop attaché à sa culture traditionnelle et à ses habitudes. Mon plus grand espoir est que Végéclic contribue à faire bouger les choses !

Note:
Pour découvrir le site de Végéclic, cliquez ici.   

8 commentaires:

Yara Dutra a dit…

Que história mais curiosa! Se tornou vegana depois de ter trabalhado no Buffalo Grill... Deve ter ficado horrorizada! De alguma maneira, esta história fez-me lembrar na jovem do filme "Fast Food Nation" . Felicito a ela por ter criado uma empresa vegana e a ti por nos fazer chegar através desde blog histórias curiosas e positivas.
Porque sempre há opçoes melhores! :)

vegeshopper a dit…

C'est vrai que l'histoire de Géraldine fait penser à la jeune employée d'un fast-food dans le film Fast Food Nation, que je vous recommande si vous ne l'avez toujours pas vu. Merci à Yara d'avoir établi cet intéressant parallèle.

Anonyme a dit…

Je souhaite la meilleure des chances à cette nouvelle entrepreneure!! C'est une fonceuse, son projet est honorable et elle va réussir, c'est assuré!
J'aime bien le passage oû elle dit : ''La France reste un pays très en retard, trop attaché à sa culture traditionnelle et à ses habitudes.''
Je suis Canadienne, et je peux vous confirmer qu'ici aussi c'est la même chose... les gens sont vraiment trop attachés à leur habitudes et traditions, c'est vraiment difficile de les faire décrocher de cela. Je comprend à 100% ce qu'elle veut dire!
En passant, j'adore venir sur ce site et y lire les différents articles et entrevues, c'est toujours très intéressant.

vegeshopper a dit…

Oui, malheureusement, la France n'a pas le monopole de l'immobilisme. Mais Géraldine est le genre de personne suffisamment motivée pour faire bouger les choses. Merci pour le gentil commentaire sur Vegeshopper :-)

Anonyme a dit…

Très interessant de découvrir ton site. Je vais le passer à une de es nièces qui est déjà végétalienne. meilleur souvenir annie roca

vegeshopper a dit…

Merci Annie et et à bientôt.

Ana a dit…

Coucou. Je n'arrive pas à laisser un commentaire sur le post correspondant donc désolée, je le poste ici... Je voulais juste te donner l'adresse de mon nouveau blog, car je déménage http://information-vivisection.over-blog.com sur http://beauty-cruelty-free.overblog.com Le contenu restera le même : présentation de marques cruelty free, décryptage de compositions de cosmétiques, recettes VG... :) @bientôt ! Ana

vegeshopper a dit…

Félicitations Ana, très bien le nouveau blog ! J'incorpore le changement dans mon lien et à bientôt !

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