Le fondateur de Sol Semilla, Jean-François Hämmerle, est un spécialiste de la botanique sud-américaine. |
sud-américaine des diamants verts végétaux à mettre sur nos tables.
Avant de parler de Sol Semilla, et à la suite des
commentaires suscités par mon article sur Amanprana sur la page Facebook de
l’Association Végétarienne de Montréal au sujet de l’huile de coco, j’aimerais
apporter une précision: cette
série de posts ne vise pas à porter un jugement sur les superaliments, j’en
serais incapable, mais plutôt à présenter en quelques mots les sociétés qui les
fabriquent en leur laissant la parole.
« Pour moi, un superaliment est un aliment complet,
végétal comme une algue, une baie, une épice, en osmose avec l’environnement,
d’une saveur agréable ou étonnante, doté d’une histoire forte et poussant à
l’état sauvage ou cultivé à petite échelle », indique Jean-François Hämmerle, le fondateur de Sol Semilla, un spécialiste de
botanique sud-américaine qui a vécu neuf ans au Pérou.
Créée voilà 20 ans, cette entreprise présente la
particularité d’exploiter un restaurant, Le Bar des Artisans, dans le 10ème
arrondissement de Paris, où elle propose une cuisine de saison végétalienne
et 100% bio agrémentée de ses superaliments. La plupart proviennent d’Amazonie
ou de l’Altiplano péruvien et leurs
noms, acérola, copaïba, klamath, lucuma ou griffe de chat (bue en infusion par
les indiens d’Amazonie pour bien dormir et garder de beaux cheveux) sont, à eux seuls, une invitation à des voyages
« altiplanants » au cœur du végétal.
« Les
pratiquants de yoga et les naturopathes nous connaissent bien »,
assure Jean-François Caroff, directeur commercial et communication. Et pour
cause : 2 grammes d’acérola, 98% en poudre Sol Semilla (l’un des fruits
les plus riches en vitamine C), équivalent à peu près à un demi-kilo d’orange. L’urucum,
un condiment de belle couleur orange, est 500 fois plus riche en bêta carotène
que la carotte. Pourquoi les acheter chez Sol Semilla ? « En France,
les gens sont habitués à des gélules alors que nous proposons des poudres afin
d’avoir un aliment le plus brut possible et de faciliter son usage dans l’alimentation
quotidienne », garantit Jean-François Caroff. Mais en quoi ces poudres peuvent-elles intéresser le public ô combien
chatouilleux et circonspect des végétariens ?
« Nous ne remplaçons pas l’aliment, mais
permettons de varier son goût, sa coloration, de l’enrichir en nutriments dans
une optique de vitalité ou de détox », précise Jean-François Carrof.
Un exemple est la spiruline (celle de Sol Semillla est produite en Afrique, au
Burkina Fasso, dans le cadre d’un programme gouvernemental), cette algue bleu
foncé facile à intégrer dans de nombreuses préparations et comprenant pas moins
de 56 minéraux !
Le cacao criollo de Sol Semilla est un autre allié en
cuisine. Non torréfié (les fèves sont fermentées puis séchées naturellement au
soleil) il conserve ses nutriments et serait bon pour le cœur et les facultés
cognitives. Tout comme le beurre de cacao cru, aux qualités cosmétiques très
intéressantes, il s’intègre aux plats salés, chauds ou froids. En fait, comme les épices autrefois, ces produits
prétendent apporter de nouvelles saveurs et de nouvelles couleurs aux amateurs
de diététique ou de phytothérapie.
Du
reste, de plus en plus de restaurants et d’hôtels utilisent ces superaliments :
Alain Ducasse, mais aussi l’Hôtel Hayatt, Pousse Pousse, Hope Café ou le Café
Pinson. Les produits de Sol Semilla sont vendus en ligne
(voir lien ci-dessous), mais on les trouve aussi dans les magasins bio Biocoop
ou Les Nouveaux Robinson ainsi que dans l’enseigne parisienne de baies et de fruits
secs La Pistacherie.
Notes :
Pour découvrir les produits de Sol Semilla, cliquez ici.
Ce lien ne correspond pas à de la pub ou à de l'affiliation, ils est indiqué à titre gratuit et je ne l'ai pas testé moi-même.
Ce lien ne correspond pas à de la pub ou à de l'affiliation, ils est indiqué à titre gratuit et je ne l'ai pas testé moi-même.
Risotto vert à la spiruline Sol Semilla. |
8 commentaires:
Sol Semilia c’est effectivement une entreprise pionnière et originale, avec une véritable démarche. Mais ils sont sur un positionnement difficile à tenir à mon sens. Car les premiers « fans » de super-aliments c’est principalement les rawfoodistes et il n’y en a pas tant que ça en France ! Ensuite on aura la sphère VG/bio qui a dans la plupart des cas une conscience écologique poussée, et des produits qui viennent de l’autre bout du monde, ça ne donne pas un indice carbone léger. Bien au contraire la tendance actuelle c’est plutôt de consommer le plus locale possible. Enfin, la conjoncture économique est telle, que vendre des plantes à ce prix, ça relève du luxe.
Kardinal, heureusement que tu es là pour commenter mon blog ;-) Blague, mise à part, ton analyse marché me paraît juste. J'en tiendrai compte, car, après avoir présenté les principaux acteurs des super aliments en France (le prochain sera normalement Graine d'Alma), j'aimerais publier une petite synthèse sur ce concept. A bientôt !
AAAh Graine d'Alma ! Des produits superbes ! <3
Ce que dit Kardinal n'est pas faux - surtout concernant le prix et l'indice carbone mais n'oublions pas que cela fait vivre des petits producteurs amérindiens.
J'y suis allée à plusieurs reprises et j'ai pu constater que ça marche très bien, le resto comme les ventes de super-aliments.
Vous noterez que cela ne vient pas d'ouvrir, cela fait quand même 20 ans ! Donc si le concept 'cru/vegan/bio/non local' n'attirait pas de clients ou la soi-disant "crise" étaient passés par là, Sol Semilla ne serait - peut-être ? - plus là ... car avoir un resto à Paris depuis 20 ans, chapeau ! ;)
Merci pour ce témoignage. Il est vrai que les 20 ans d'existence de Sol Semilla sont un gage de pérennité sur un segment, celui les superaliments, où la plupart des autre acteurs sont plutôt des start up.
Ce restaurant existe seulement depuis 3-4 ans ,la boutique un peu plus.
Vous dites un“Superaliment” : voilà le nouveau mot à la mode lorsque l’on parle d’alimentation ou de santé. Pourtant, il n’en existe aucune définition technique, et les résultats scientifiques sérieux démontrant les effets de ces aliments sur la santé sont presque inexistants et ne sont pas nécessairement applicables aux régimes alimentaires au quotidien.
Un régime reposant sur des aliments variés et nutritifs, incluant de nombreux fruits et légumes, reste le moyen le plus efficace d’assurer l’apport nutritionnel équilibré qui sera bénéfique pour la santé.
Effet, il faudrait souvent avaler des quantités astronomiques de tel ou tel superaliment pour espérer en tirer les bénéfices promis en matière de santé.
Effectivement, le concept même de superaliment est sujet à caution, mais je me contente pour le moment de présenter les sociétés se réclamant de ce marché. En tout cas, merci de ce commentaire.
L’Acerola contient 40 fois plus de vitamine C que l’orange. C’est donc un élément à prendre en considération et à ne pas négliger.
Enregistrer un commentaire