lundi 27 août 2012

Issue de l’industrie de la viande, Fit Food voit la vie en vert.



Quand Bill Gates prévoit un futur sans viande et recommande aux entreprises utilisant des produits d’origine animale de les remplacer par d’autres à base de plantes, il ne pense sans doute pas à Fit Food. Pourtant, c’est exactement ce qu’a fait cette PME belge
de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires située à Blandain, à 10 mn de Lille

En 1999, le blocage des frontières, suite à la crise de la dioxine, oblige cette société spécialisée dans l’export de produits carnés transformés à se réinventer ou à mourir. Anthony et Grégory Verhaeghe ont alors l’idée d’alimenter les machines laissées à l’abandon… de blé, de céréales, de légumes, de blanc d’œuf et d’Omega 3 ou 6. Le soja est dans un premier écarté à cause du risque de soja transgénique. Naissent alors trois gammes, Bio Smile (tranchettes), Bio Bistro (saucisses) et Bio Steak (burgers). 

Les frères Verhaeghe se répartissent les tâches : à Anthony la toque de chef chargé d’inventer les recettes avec l’appui du département de R&D, à Grégory la casquette commerciale. Cible : les VG, bien sûr, mais surtout les personnes en quête d’une alternative bien être. N’en déplaise aux puristes, Grégory Verhaeghe est en effet convaincu que le « végétarisme occasionnel va augmenter et que c’est beaucoup plus qu’une niche de marché »

De fait, la marque a déjà pignon sur rue dans les grandes surfaces belges et croît au rythme enviable de 15% par an. Logiquement, le fait de venir de la culture de la viande et de la charcuterie donne aux frères Verhaeghe des idées qui ne surgiraient pas forcément dans une tête veggie, comme cette nouvelle gamme Veggitude, 100% bio et intégrant du soja, qui recule les frontières du simili-carné (voir post précédent). 

Fit Food collabore avec d’autres industriels pour lancer des plats chauds sans viande (type hachis), voire des feuilletés d’apéritifs. A mon  avis, les VG ne disposant pas d’une heure pour préparer leurs repas ont tout à  gagner à ces initiatives, car elles déboulonnent l’idée de la « viande indispensable » et contribuent à modifier, auprès du grand public, l’image d’une diète végétarienne rébarbative.

2 commentaires:

christine pena a dit…

ce commentaire n'est pas sur cet article en particulier, je viens de découvrir ce blog,il est génial,merci beaucoup

vegeshopper a dit…

Merci Christine, cela fait plaisir et j'espère que tu reviendras souvent ;-)

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