A quand une étude non pas sur le génome, mais sur les sentiments du cochon ? Sont-ils timides ? Yara Dutra, artiste végétarienne qui signe cette illustration, pense manifestement que oui. |
Une étude de Nature confirme qu’ils sont encore plus proches de nous que ce que nous pensions. Hélas, les végétariens semblent être les seuls à voir là une raison pour stopper leur massacre.
L’espèce
humaine n’a pas l’esprit de famille. Tandis que nos proches parents, les grands
singes, tombent sous les balles des chasseurs furtifs, nos proches cousins, les cochons, avec lesquels nous partageons
95% de notre patrimoine génétique, sont victimes d’une tuerie à grande échelle.
C’est pourquoi les récents commentaires concernant l’étude de Nature sur le génome du porc m’ont fait bondir. Que dit, en résumé, ce travail ? Que
le génome du porc est encore plus proche du nôtre que ne le pensaient les scientifiques, au
point de contenir certaines mutations impliquées dans des maladies comme le diabète, Parkinson ou Alzheimer.
Et les chercheurs d’applaudir cette percée scientifique, car elle facilitera le traitement de ces maladies, les greffes d’organes, voire la sélection des bêtes d’élevage afin de produire une viande meilleure et moins chère ! Pas une voix pour s’interroger sur la monstruosité consistant à tuer, rien qu’en France et par an, environ 25 millions de ces animaux qui nous sont si proches.
D’autant que le cochon n’est pas n’importe
qui. C’est le seul animal ruminant à avoir un sabot fendu et son coefficient intellectuel le place loin
devant le chien ou le chat et juste derrière le chimpanzé, l’orang-outang et
l’éléphant. Jugé à tort paresseux, il est capable de courir à quarante-cinq
heures. Bref, une grosse tête dans un corps d’athlète.
Dans mon roman sur
le végétarisme, Le Vert et Le Rouge, j’ai donc tenu à lui accorder une place de
choix. Par exemple, l’histoire se déroule en Bretagne (terre d'élevage intensif du cochon) et Léa, l’héroïne, a pour animal de compagnie un cochon nain du nom
de Charline. Je le confesse, si j’ai
aimé l’andouillette du temps où j’étais omni, c’est pour l'animal lui-même que j’ai aujourd’hui un faible.
Les scientifiques y voient un « modèle
utile », les éleveurs un gagne-pain comme un autre et nous, les
végétariens, une victime innocente, presque un pote. Aussi, si vous partagez mon indignation
et s’il vous arrive de vouloir crier « touche pas à mon
cochon ! », n’hésitez pas: laissez ici un commentaire. Vous pouvez aussi cliquer ici et laisser un "like" sur la page Amazon de mon livre, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il ne caresse pas la filière porcine dans le sens du poil.
Note: pour ceux qui n'étaient pas nés ou dont la mémoire flanche (:-) "Touche pas à mon pote" est un slogan créé par SOS Racisme en 1985 afin de promouvoir l'intégration des jeunes d'origine étrangère, particulièrement maghrébine. Cliquez ici pour voir le logo de la campagne, qui fit fureur à l'époque.
Note: pour ceux qui n'étaient pas nés ou dont la mémoire flanche (:-) "Touche pas à mon pote" est un slogan créé par SOS Racisme en 1985 afin de promouvoir l'intégration des jeunes d'origine étrangère, particulièrement maghrébine. Cliquez ici pour voir le logo de la campagne, qui fit fureur à l'époque.
2 commentaires:
Ca me rappel une discussion que j'ai eu avec une Syrienne musulmane, où je lui demandais la raison de l'interdiction de manger du Porc dans l'islam. Elle n'en savait rien fondamentalement, mais estimait que si cet interdit existe, c'est qu'il y avait une bonne raison, même si elle nous échappait encore aujourd'hui... Et que peut-être dans l'avenir on comprendrait le pourquoi... Finalement, elle n'avait pas si tord dans son raisonnement basé uniquement sur la confiance dans ses textes sacrées.
Si l'origine de la prohibition religieuse de la consommation de porc fait toujours débat, ce qui ne fait aucun doute, c'est la grande ressemblance de ses organes internes avec les nôtres. Ceci explique peut-être en partie cela.
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