Boutique vegan rompt les codes

Allemande et végétalienne, Miriam Brilla, la fondatrice de boutique vegan, a conçu un site qui clarifie l'offre et s'adresse aussi bien aux vegan qu'aux personnes en quête de produits sans gluten, par exemple.  

Ce nouvel acteur de la vente de produits vegan en ligne vient d’Allemagne et veut se démarquer, tout en douceur, de l’offre existante.

Un site de vente en ligne de produits vegan qui préfère à la couleur verte celle du Lila ! Le moins qu’on puisse dire est que boutique vegan, qui opère depuis le printemps dernier et dont le siège se situe dans la Forêt Noire, à 20 km de la frontière française, ne fait rien comme les autres. Sa fondatrice, Miriam Brilla, trentenaire, allemande et végétalienne, a occupé des postes importants dans le monde de l’hôtellerie, d’où une approche service qui saute aux yeux dès l’accès à la page d’accueil.

Par exemple, quatorze icônes (vegan/végétalien, sans gluten, sans cruauté, écologique, etc.) permettent de saisir en un clin d’œil le « curriculum » de chacune des 1.000 références (3.000 à terme), qu’il s’agisse d’alimentation, de soins corporels ou de produits d’entretien de la maison. « Miriam a habité en France où, étant végétalienne, elle avait beaucoup de mal à vérifier si les produits qu’elle achetait étaient bien éthiques », m’explique au téléphone Luc Walter, un interlocuteur francophone.

Comme la petite dizaine de personnes composant l’équipe, Luc milite pour les animaux (il est secrétaire d’Animalsace) et parle allemand, français et anglais. Le site présente du reste une autre originalité : il est trilingue et dessert déjà des pays comme l’Autriche, la Suède ou la Norvège. Dans l’hexagone, sa stratégie est de se différencier d’Un Monde Vegan. « Cette enseigne vendant beaucoup de simili-carné de Redwood, nous proposons d’autres marques, comme Dinki ou Hobelz », indique Luc. On évite, et c’est louable, de marcher sur les plates-bandes du voisin même si la concurrence, qui pousse comme des champignons, rendra l’exercice de plus en plus difficile.

Pourtant, mon petit doigt me dit que boutique vegan, qui tourne déjà à une moyenne de 50 à 100 achats hebdomadaires, avec des paniers de jusqu’à 250€, n’est pas là pour faire de la figuration. Je  ne vous parle pas là d’une expérience client, juste de mon intuition de journaliste, renforcée par le fait que l’enseigne a déjà lancé sa propre marque, miigan. Celle-ci naît avec une vocation premium pour suppléer l’offre sur les segments où elle  laisse à désirer, par exemple les protéines de soja. Fabriquées directement à partir de soja (sans passer par l’intermédiaire de la farine), les lamelles miigan affichent un taux de protéines de 70% contre 40% pour les produits de la concurrence, un départ musclé !

Boutique Vegan prévoit aussi de vendre mon roman, The Green and The Red (éditeur Ashland Creek), dans sa boutique, dès sa parution en mai prochain. Une initiative sympa puisqu'elle permettra de mieux faire connaître le livre auprès de la population végétarienne ou vegan en Allemagne.

Note: 

Pour accéder au site de boutique vegan, cliquer ici.