Good Guys, la chaussure vegan qui rend le cuir has been.

Avec Good Guys, la chaussure en cuir est reléguée au rayon des accessoires vestimentaires du paléolithique.

En revisitant des intemporels de la chaussure urbaine, Good Guys perce dans le monde de la mode et s'impose comme une marque vegan à suivre de très près. Sa créatrice, Marion Hanania, nous en dit plus sur son histoire et sur sa manière de travailler.

Si j’ai souhaité écrire sur Good Guys, c’est que son nom est revenu à plusieurs reprises dans mes interviews avec des boutiques physiques ou on line de produits vegan. En effet, cette marque française créée voici deux ans progresse à pas de géants dans l’univers encore liliputien de la mode vegan avec une production qui devrait atteindre 4.000 paires en 2012, contre 2.500 l’an dernier. Mais qui se cache derrière Good Guys et pourquoi les voûtes plantaires d’un nombre croissant de vegan se pâment-elles à ce seul nom ?

« Je suis styliste, j’ai trente-deux ans et j’ai travaillé dix ans dans la chaussure en cuir avant de créer Good Guys », explique Marion Hanania. Parisienne et végétarienne, Marion a glissé son pied dans le monde de la chaussure après avoir gagné, en autodidacte, un concours de design pour La Redoute. Elle voyage alors dans le monde entier, notamment en Chine, où elle découvre la face cachée de l’industrie du cuir. « Du coup, j’ai voulu créer une marque vegan qui puisse rivaliser avec le cuir », raconte-t-elle.

Le nom de la marque,  « Good Guys don’t wear leather » ou « Good Guys », est une trouvaille. « Il exprime clairement notre positionnement et invite tout le monde à devenir un Good Guys », indique la créatrice. Message reçu cinq sur cinq par les Bad Boys comme moi qui portent encore des chaussures en cuir :-) Pour ne pas faire de jaloux entre hommes et femmes, Marion a choisi de travailler des classiques intemporels à semelles plates, Derby ou Desert Boots, auxquels elle apporte sa touche personnelle (deux modèles à talons complètent chaque collection).

Vendues entre 149 et 159 euros en boutiques, ces effleureuses de bitume, légères et respirantes, sont fabriquées au Portugal, dans une usine proche de Porto, à l’aide de microfibres Suède et d’autres matériaux synthétiques aux norme ISO9001. « La fabrication est néanmoins délicate, car ce sont des matériaux sensibles à la chaleur et il faut bien doubler et contrecoller », détaille Marion, qui se rend souvent sur place et améliore ses modèles de saison en saison.

Dotées de semelles antidérapantes, de doublures en microfibres et d’œillets pour les lacets, les Good Guys font pâlir leurs homologues en cuir et sont une invite directe à reléguer les godillots de grand-papa au musée des souvenirs. En France, elles sont distribuées dans des boutiques de mode, donc pas forcément vegan, telles que Collette, Démocratie ou Kulte à Paris. Et, à New York, l’emblématique MooShoes leur réserve également une place de choix.

Notes: 

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