Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur la sexualité des végétariens.

La pub de Peta a défrayé la chronique. Pourtant, si les vertus aphrodisiaques du buzz sont incontestables, sa capacité à "conclure" reste sujette à caution. 

Le végétarisme a été tellement dénigré qu’il prend aujourd’hui sa revanche, y compris sur le plan de la sexualité. Mais est-ce bien dans dans l'intérêt de la cause que nous défendons ? 

Notre libido végétarienne ne s’est sans doute jamais mieux portée. Successivement, une pub de Peta, puis un article de la revue scientifique Hormones and Behaviour concernant l’effet positif de la consommation de plantes sur l’activité sexuelle des primates, sont venus accréditer la thèse d’une supériorité sexuelle des végétariens. Bref, Viagra et autres philtres d’amour n’ont qu’à bien se tenir, le rayon fruits et légumes serait la véritable antichambre du Jardin d’Eros.

Je ne vous cacherai pas que la pub de Peta, trente-deux ans au-dessus de la ceinture et quinze ans au-dessous, m’a laissé sceptique. Quant aux articles ou études scientifiques, à force d’entendre dire que les végétariens font mieux que les omnivores dans tous les domaines, du QI de leurs enfants à la probabilité d’éviter un cancer ou, désormais, à leur taux d’hormones, je faire finir par me croire immortel et doté de super-pouvoirs, pas uniquement entre deux draps.

Comprenez-moi bien, je ne nie pas que le végétarisme soit bon pour la sexualité et excellent pour la santé, je me demande juste si nous n’en faisons pas trop. Comme si, après avoir été traités des années comme des lunatiques pâlichons, impuissants et frigides, nous éprouvions le besoin de compenser par des pulsions exhibitionnistes. Pensons-nous vraiment amener de la sorte plus de gens au végétarisme ? J’espère que les créatifs de Peta savent ce qu’ils font.

Du reste, puisque personne ne nous arrive à la cheville dès lors qu’il s’agit de lever les jambes en l’air, j’ai une autre question: si les végétariens sont meilleurs au lit, n’est-ce pas, tout simplement, parce qu’ils sont plus sensibles ? Mais voilà que je retombe dans le travers que je voulais dénoncer en cédant à un autre complexe de supériorité dont on nous accuse souvent, moral et pas sexuel celui-là. Nous sommes incorrigibles :-)