Les Green Ladies invitent la cuisine vegan à la table des Barcelonais

Carla et Ada, la gentillesse même et une passion communicative pour la cuisine vegan.

Les cours de cuisine vegan de ces deux jeunes femmes proposent d'apprendre des recettes toutes simples et sans prétention. Un petit pas pour leurs élèves mais un grand pas vers l’idéal d’une alimentation sans souffrance animale.  

Il était une fois, derrière une longue et triste avenue de Barcelone, toute en barres d’immeubles, une ruelle aux petites maisons avenantes et colorées. Dans l’une de ses maisons, aux fenêtres ornées d’azulejos, vivait un thermomix du nom de Pepa. Ce robot mixait, cuisait, pétrissait, hachait, entre autres labeurs, du matin au soir et du soir au matin. Pepa régnait sur la cuisine en compagnie d’un four d’où s’échappaient de bonnes odeurs de plats ou de gâteaux. Il va sans dire que Pepa, une végétalienne convaincue, ne tolérait dans ses entrailles la présence d’aucun produit d’origine animale. Deux jeunes femmes, les Green Ladies, tout aussi végétaliennes que Pepa, lui fournissaient ses aliments favoris…

Carla et Ada, tels sont les noms de ces fées vertes, avaient fait connaissance à l’Ecole Hôtelière de Barcelone. « Nous avions dix ans de plus que les autres élèves, voulions étudier la pâtisserie et avions pour professeur le célèbre chocolatier et pâtissier Sergi Vela », se rappellent-elles. Déjà végétaliennes à l’époque, l’usage de graisses animales en pâtisserie les rebutait de sorte que leur premier projet fut la création d’un « obrador » (atelier) de pâtisserie vegan. Leur banquier fut beaucoup moins enthousiaste, d’où l’idée de donner des cours de pâtisserie et de cuisine vegan en s’appuyant sur la cuisine de Carla et sur la puissance de feu de Pepa.

« Lancés cet été, ces cours reçoivent un bon accueil », se félicitent-elles aujourd’hui. Le module principal réunit des groupes d’au moins 12 personnes et prévoit l’apprentissage de sept plats (dont des desserts) pour un prix de 35 euros par personne. Pas donné mais, à la décharge des Green Ladies, les denrées alimentaires à Barcelone sont souvent plus chères qu’à Paris. Plusieurs boutiques bio ou de produits naturels ont déjà mis leurs locaux à disposition. Carla aimant parler et Ada préférant rester un peu au second plan et assurer l’intendance, les conflits d’égo sont évités et le duo fonctionne à merveille.

Bien sûr, il est trop tôt pour parler d’une success story et les deux associées reconnaissent qu’il leur faudrait doubler leu activité pour pouvoir en vivre. Mais il est intéressant de constater que, même dans un pays comme l’Espagne, pas vraiment connu pour être à la pointe de l’alimentation végétale (tout comme la France, reconnaissons-le), la demande pour ce genre de cours ne cesse de croître. Un signe encourageant et un coup de chapeau aux Green Ladies qui, sous l’œil tutélaire de Pepa, promeuvent courageusement le végétalisme dans la capitale catalane tout en vivant une belle histoire d’amitié.

Note :

Pour découvrir le monde des Green Ladies, aventurez-vous ici.

La complémentarité de caractère des Green Ladies, l'une extravertie et l'autre un peu plus réservée, facilite leur entreprise.